Chapitre 14 : 1 pas de géant, 100 de fourmi
PDV Edward
Désespérés, Jasper et moi sommes partis la mort dans l’âme pour la séance de shopping avec Rosalie et Alice. Au final, elles nous entraînèrent dans un grand centre commerciale où, mon ami comme moi, nous finîmes par trouver un terrain d’entente avec les filles : nous avions un droit de véto sur chaque vêtement qu’elles nous proposaient.
Après cinq ou six magasins, Rose nous entraîna vers une immense boutique pour homme.
-Hop, hop, hop ! hurla Jasper. Pause cigarette !
Je pris un air de martyre puis m’exclamais :
-Ayez pitié de nous !
Alice finit par accepter, en grognant. Nous sortîmes donc du centre commercial et mon ami et moi allumèrent nos concentrés de tabac.
Je regardais distraitement les passants, qui marchaient tous à vive allure. Mais, en plein milieu de la voie piétonne, un homme fixait quelqu’un droit devant lui. Il était arrêté, ne bougeait plus. Je plissais les yeux, en espérant distinguer son visage.
A peine l’avais-je reconnu que déjà mes autres compagnons l’avaient repéré.
Il s’avançait peu à peu vers moi, les yeux durs et froids, une expression assassine collée sur le visage.
-Merde … grogna Rosalie.
-Vu sa tête, il sait, à mon avis ! murmura Alice.
Jasper, derrière moi, me tapa trois fois dans le dos, comme pour me montrer son soutien.
Je ne bougeais pas d’un pouce lorsqu’Antoine se posta en face de moi.
-Je sais, dit-il simplement.
-Bien. C’est ça de fait.
-Tu ne comptais pas me mettre au courant ?
-J’attendais son choix.
-Tu sais bien qu’elle ne l’a pas fait.
-Si elle ne te l’avait pas dit, ça aurait été moi qui te l’aurais annoncé.
-Honnête ?
-Oui.
Il se racla la gorge, puis me fixa à nouveau.
-Je me battrais pour elle.
-Moi aussi.
-Tu sais qu’un de nous deux devra partir.
-…
-Faisons un pacte, d’accord ? Entre hommes.
-Dit toujours, je verrais après.
-Quelque soit son choix, celui qui sera rejeté devra se retirer de la partie.
-Ce n’est pas un jeu !!
-Ca te vas bien de dire ça ! Alors que tu lui fais des déclarations enflammées alors que je suis avec elle !!
-Elle m’aime !
-Moi aussi !
-Ne change pas de sujet ! J’ai le droit de vouloir son bonheur !
-Oh non, tu ne me feras pas gober ce coup là, Edward ! Tu crois que je ne connais pas ta réputation de sale type ?
-TU NE ME CONNAIS PAS ! hurlais-je en lui sautant à la gorge.
Ce débile essaya de me frapper, mais Alice s’interposa entre nous.
- Alice, vas t’en ! Ce ne sont pas tes affaires !
- Oh que si ! Tu es mon frère !
La colère me brouillait la vue mais je continuais d’assassiner Antoine du regard.
Jasper finit par attraper ma sœur, alors que, déjà, des passants s’arrêtaient pour nous regarder.
-Tu ne me connais pas, répétais-je.
-Je veux Bella.
-Je ne te la laisserais jamais, tu entends ?!
-Je te signale que c’est moi qui suit avec elle !!
-Je te signale que c’est moi qui l’est embrassé le premier !
-C’est pas le premier prix d’une tombola ! Tais-toi !
-Je le sais pertinemment !
Il serrait les poings tellement fort que ses jointures blanchissaient.
-Bien. Je te propose encore autre chose.
Je haussais un sourcil.
-Je vais me répéter, mais ça en vaut la peine. Je me battrais pour elle.
-Tu sais très bien que je ferais pareil !
-Ok. Donc chacun pour soi. De toute façon, on ne peut pas choisir pour elle !
-Ca me semble correct. Je veux te tuer.
-Si tu savais combien de fois j’ai rêvé d’avoir ta sale tête dans mes mains …
-Stop les gars ! Vous êtes d’accord, donc vous pouvez arrêter ! hurla Jazz.
J’expirais plusieurs fois, comme pour extérioriser ma douleur, ma tristesse et ma colère.
-Allons-nous en … murmurais-je.
Sans un mot, le petit ami de Bella se retourna et s’en alla.
Alice me posa la main sur l’épaule.
-Tu t’en es super bien sorti.
Peut être.
Je suis de ton côté, maintenant. Tu auras Bella. Coûte que coûte.